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Histoire & Patrimoine
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Histoire
Origines
L'origine primitive de la commune est difficile à cerner. Elle est située à proximité immédiate de la vallée de l'Aisne non loin des sites où furent découvertes des occupations préhistoriques à Cuiry-les-Chaudardes. Sans doute les premiers habitants de la vallée de l'Aisne ont-ils exploré les collines environnantes de Sapigneul où fut découverte une pointe de flèche à armature à aileron ou sur les hauteurs qui dominent le site aujourd'hui urbanisé.
La présence d'une occupation à l'époque gallo-romaine est mieux renseignée. Le site est tout proche du gué de Mauchamp ou « Vieux Reims » qui fit l'emplacement de camp de César lors de la poursuite de la conquête des Gaules vers le nord. C'est aussi à Sapigneul que furent découverts les traces d'un cimetière gallo-romain.
L'abbé Grandremy reprend deux éléments confirmant la présence gallo-romaine :
- la découverte au lieudit « le pavé de la grève » de ce qui pourrait être la trace de l'antique voie et primitive voie romaine ;
- la découvertes de sépultures sur le site du Tomois, toponimie qui dériverait de tumulus.
La commune est située sur une voie de circulation importante menant de Reims à Laon ce qui lui a assuré son développement comme étape et aussi comme lieu de refuge qui fut fortifié au Moyen Âge. Une voie ancienne passait à flanc de montagne de village en village et fut utilisée notamment par St Rigobert. La voie romaine était dans la plaine et son tracé a été repris par le RN 44 devenue RD 944.
Implantation chrétienne ancienne
Une église est placée sous la protection de saint Cyr dès 696. Le protecteur de la paroisse, saint Cyr de Tarse jeune martyr est associé à sa mère sainte Julitte de Césarée elle-même martyrisée. Ce sont les documents religieux qui attestent d'une façon certaine l'existence de Cormicy et ce dès l'époque de Saint Remi. Il y a donc des liens étroits dès le Moyen Âge entre Cormicy et Reims. Il semble que la ville, propriété des rois de France, soit alors passée sous contrôle religieux car Hincmar, nommé archevêque de Reims, restitue à la couronne les biens usurpés dont Cormicy par un édit de 869.
Le premier personnage célèbre qui marque encore aujourd'hui l'imaginaire local est Flodoard (894-966)7 qui fut curé de Cormicy et auteur notamment de l'Histoire de l'Église de Reims8. Étudiant à Reims dans l'école restaurée par l'archevêque Foulques, il devint chanoine en 919. Il achèvera sa carrière ecclésiastique comme abbé de Saint Basle. Entre 951 et 953, il est élu évêque de Noyon et de Tournai. Il décède à Reims en 966 après s'être démis de toutes ses fonctions en 962.
La commune est déjà connue pour ses vins. En 860, l'évêque de Laon recommandait déjà l'usage des vins de Champagne. Il citait déjà les principales communes viticoles champenoises telles Chaumuzy, Mailly, Cormicy, et préconisait de choisir des vins de coteaux en évitant ceux du sommet et ceux des vallées.
En 1067, Gervais de Belleme dit aussi de la Roche-sur-Yon, est élu archevêque de Reims en 1055. Il confie aux moines de l'abbaye de Saint Thierry qu'il a relevé de ses ruines, de desservir la paroisse de Cormicy. La commune est donc alors fief religieux de l'évêché de Reims.
Ville fortifiée
Cormicy n'est donc pas un bourg rural, mais une véritable ville dotée de prérogatives politiques et économiques. Une foire réputée s'y tient tous les ans à la saint Luc depuis des temps immémoriaux et qui fut reconnue par lettre patente du roi Charles IX en février 1566. En 1170, l'archevêque de Reims fait construire une tour pour sécuriser la voie qui mène notamment à la Foire de Pâques qu'il vient d'instaurer. Cette tour ou du moins ses fondations vont perdurer jusqu'à la fin du xixe siècle. La tour sera encore marquée sur les plans établis par le géomètre Villain en 1780 et conservés aux archives départementales de la Marne.
L'archêque Henri de France (1121-1175) accorde en 1170 des terres pour ceux qui s’implanteront à côté du moulin et de l'étang pour une redevance payée à la st-Remi. Avec la charte Willermine, Guillaume aux Blanches Mains (1135-1202), archevêque de Reims de 1164 à 1176, accorde en 1182 le droit aux communes relevant de l'évêché de Reims de se gouverner librement, appelé droit de commune. Cormicy en bénéficie. Cela ne sera guère apprécié de ses successeurs qui chercheront en vain à récupérer ce qu'ils considèrent comme leurs droits propres, ainsi que les recettes qu'ils procurent.
Les chanoines du Chapitre de Reims entrent en conflit avec les habitants de leur ville et devant la violence de leurs réactions, ils viennent pour la plus grande part se réfugier à Cormicy dont des fortifications viennent d'être édifiées. Ils sont rejoints bientôt par l'archevêque de Reims qui cherche à échapper à la vindicte des Rémois.
Les fortifications de Cormicy reposent sur la construction d'un rempart et d'un fossé avec sans doute un réseau souterrain dont il subsiste aujourd'hui encore quelques éléments. Le rempart est percé de trois portes avec leur pont levis. La ville était défendue par les habitants en armes. Ils formeront à partir du xvie siècle, le gros d'une compagnie d'arquebusiers aux ordres de l'archevêque.
Devant la menace anglaise, l'archevêque Joan de Raon se réfugie à Cormicy en 1359. Cependant, la ville ne résistera pas aux attaques des Anglais. La garnison se réfugie dans la tour que les Anglais vont miner. Évacuée de la garnison qui se rend, la tour sera écroulée dans la foulée. Les restes de la tour seront visibles jusqu'en 1820 selon Grandremy.
La domination anglaise va s'achever avec le périple conduit par Jeanne d'Arc. En 1429, Charles VII est mené à Reims pour y être couronné roi. Il se rend au préalable à Corbeny pour visiter l'église Saint Marcoul et y toucher les malades. Il s'arrête avec Jeanne à Cormicy ; celle-ci fut accueillie à l'hôtel de la Poste devenu cinq siècles plus tard le local des PTT et qui porte toujours au fronton les armes évoquant cet évènement.
Cormicy reste sous la coupe des archevêques de Reims alors même que les communes alentours apprennent progressivement à se gérer elle-même.
Le hameau de Sapigneul fut intégré à la commune au xviiie siècle, mais il existait dès le xiie siècle. Sans doute s'agissait initialement d'un château élevé sur la hauteur et doté de son église placée sur la protection de Saint Laurent. Cette maison forte a appartenu primitivement aux familles de Rezannes, Cauchon, de Népoux, Rabutin, de Salnove et de Hédouville, dont plusieurs membres ont été inhumés à Sapigneul. Les bâtiments ont été reconstruits notamment au xviie et xviiie siècles et étaient entourés d'un système défensif composé d'un fossé alimenté d'eau vive. L'église hors de l'enclos du château est un bâtiment modeste en craie d'une quinzaine de mètres de long et d'une seule nef. Elle était desservie par le curé de Cormicy.
Le hameau de la Neuville date, pour les attestations les plus anciennes, du xie siècle. Il était situé sur non loin de la Loivre autrement appelé ruisseau des Fontaines qui venait alimenter un vivier. Une église y fut construite sous le vocable de sainte Marguerite et desservit par le curé de Cormicy. Le hameau était principalement composé d'une maison forte comme pour celui de Sapigneul. Il était aussi doté d'un cimetière. Au début du xxe siècle il reste encore une grosse maison ou ferme et un moulin au bord du ruisseau.
Ville chef-lieu bien équipée dès le xviiie siècle
En 1538, un incendie ravage la ville. Lors de la Fronde, l'archiduc Léopold s'empare de la ville en 1650 et y met le feu. La ville est reconstruite. Elle apparaît dotée de nombreux équipements dès avant la Révolution. Son hôpital avec une chapelle daterait du xive siècle. Une congrégation de religieuses prend en charge l'hospice à la fin du xviie siècle. Elles assurent aussi l'enseignement aux jeunes filles bien avant que l'école ne soit obligatoire. La ville dispose aussi d'un tribunal et d'un grenier à sel. En 1790, la veille de la Toussaint, un décret de l'Assemblée Nationale érige Cormicy en chef-lieu d'un canton composé des communes de Cauroy-les-Hermonville, Hermonville, Bouvancourt et Ventelay. La paroisse est un temps desservit par un clergé constitutionnel. Une école des garçons, laïque celle-là, est ouverte dès 1795. La ville est aussi un pôle économique important avec ses foires et marchés qui ont lieu sur une esplanade aménagée à cet effet près de la porte de Fismes et plantée de tilleuls.
Entre 1790 et 1794, la commune de Cormicy absorbe la commune de Sapigneul.
La ville est occupée par le premier corps de l'armée russe avec 400 hommes d'infanterie en 1814 puis par des soldats prussiens. La ville sera pillée et devra aussi contribuer à alimenter en hommes les troupes de Napoléon lors des cent-jours. Dans la nuit du 24 au 24 mai 1819 la foudre tombe sur l'église et met le feu au clocher.
Lors de la guerre de 1870, la commune est de nouveau occupée par les Prussiens. Après la guerre les fossés des anciens remparts sont comblés, et plantés de marronniers. En 1873 un grand lavoir est réalisé avec trois bassins et l'école des filles tenue par les religieuses est reconstruite. Le vieux cimetière est déplacé en 1876 pour un nouveau établi route de Sapigneul.
Essor économique du xxe siècle
Fort de son statut de ville puis de chef-lieu Cormicy connut un développement constant grâce notamment à ses foires et à ses productions locales liées à l'agriculture comme à ses bois et forêts, sources importantes de revenus. Mais c'est l'arrivée du chemin de fer qui conforte au xixe siècle son essor. Le CBR (Chemin de Fer de la Banlieue de Reims) intègre Cormicy dans son réseau avec une ligne métrique dès 1897 et qui sera ensuite prolongée jusqu'à Soissons. Cette ligne desservira jusqu'en 1933 le massif de St Thierry. Elle va permettre le développement des ressources géologiques locales et notamment les cendres sulfureuses de la cendrière pour l'agriculture, et aussi après la guerre les matériaux de construction : les bois de la scierie et les briques blanches de Cormicy. C'est ce dont semble témoigner l'importance des emprises ferroviaires de la gare.
Première Guerre mondiale
Cormicy est durant la Première Guerre mondiale un secteur à fort enjeu notamment avec la motte de Sapigneul qui surplombe le passage de la rivière et du canal. La cote 108 est un enjeu essentiel pour le contrôle de ce franchissement qui ouvre la voie sur Reims. Les combats y feront rage et Sapigneul, petit hameau de Cormicy, sera entièrement détruit lors de la Bataille de Sapigneul . La ville sera elle-même complètement détruite en 1918. La commune sera libérée par le 418e régiment d'infanterie. Une des cinq nécropoles nationales témoignant de l'importance des combats y a été implantée dans les années 1920 à la Maison Bleue et recueille les corps de plus de 14 000 soldats français. À Berry-au-Bac a lieu en 1917 la première bataille de chars autotractés lors de la grande offensive du Chemin des dames et un monument rappelle cet évènement qui transforma une partie de l'art militaire.
Reconstruction après la Première Guerre mondiale
La spécificité de la commune est d'avoir, après avoir été totalement détruite lors de la Première Guerre mondiale, été entièrement reconstruite. Cette reconstruction est exemplaire dans la mesure où la trame urbaine ancienne issue du Moyen Âge fut maintenue. En effet, à cette époque dite « moderne », l'urbanisme naissant imposait des plans d'urbanisme régulateurs inspirés par le mouvement des cités jardins notamment. Le plan médiéval fut maintenu dans ces grandes lignes, mais l'architecture fut typiquement urbaine et non rurale. Elle est encore très homogène avec les mêmes matériaux (brique argilo-siliceuse fabriquée localement/tuiles rouges) et le même souci du détail qui tranche avec celle qui put être adoptée dans une approche plus vernaculaire. Seuls les bâtiments symboliques furent reconstruits en pierre et toiture en ardoise : l'église, la mairie et la poste. Pour ces raisons et aussi le caractère exceptionnel de la démarche de reconstruction que la ville de Cormicy vient d'être classée homologable au titre des Petites Cités de Caractères en 2014.
► Cormicy - Boucherie Da Rocha Place St Vicent Architecture de la reconstruction - Roger Bouvard, arch. dplg
La mairie construite sur les plans l'architecte rémois Alphonse Gosset (1835-1914) fut agrandie en respectant l'architecture initiale. La place d'armes entre l'hôtel de ville et l'église fut elle doublée en surface.
Par ailleurs, compte tenu de la qualité et de l'homogénéité de ce patrimoine hérité de la reconstruction, la commune a initié en 2013, une étude en vue de la création d'une AVAP.
Le hameau de Sapigneul, en zone rouge, n'a pas été reconstruit. Il en fut de même pour le hameau de la Neuville.
► L'entrée de la nécropole
Patrimoine
Église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte
L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte date du xiie siècle, mais la présence d'une église est attestée dès le viiie siècle. Saint Rigobert, archevêque de Reims, s'y arrêtait lors de ses trajets entre Gernicourt, où il était en exil, et Reims. C'est au xiie siècle qu'est aussi construite une tour et sans doute les premiers éléments de remparts pour sécuriser la ville qui abrite un grenier à sel, denrée rare et soumise à l'impôt. Cette tour dont il ne reste plus que les fondations à la veille de la Première Guerre mondiale, était bien située sur le plan « terrier » réalisé par l'arpenteur Pierre Villain en 1780. L'église dédiée à Saint Cyr et à Sainte Julitte est agrandie et embellie au xve siècle en style gothique. Elle sera partiellement reconstruite après la Première Guerre mondiale. Elle est inscrite à l'inventaire des monuments historiques par décret du 30 novembre 1921.
Remparts
Il reste de la ville du Moyen Âge :
- l'emplacement des remparts (remparts Nord et remparts du midi) ;
- la porte à la Barre ;
- les éléments de défense de la tour et notamment le gué ;
- une part du réseau des souterrains et caves « janvier » dont certaines ont été aménagées pour la visite.
Le château
Même si l'appellation est usitée familièrement, il n'existe pas de « château » à Cormicy. Cette dénomination est attribuée au xxe siècle à une jolie bâtisse construite en 1925 au milieu d'un vaste parc boisé en plein cœur du bourg. Cette propriété a été aménagée après la Première Guerre mondiale à l'emplacement des propriétés de l'évêque de Reims qui comprenait le prieuré (presbytère du curé desservant), l'ancien cimetière et aussi la tour de défense dont le plan Villain atteste la présence. Elle a été acquise après la Première Guerre mondiale pour être la propriété du comte romain héréditaire Pierre Joseph Guillaume, camérier secret de cape et d'épée du Pape Pie XI (titre nobilaire de l'Église catholique romaine) et officier de St Jean du Latran et du St Sépulcre. M. Pierre Guillaume fut maire de Cormicy. Ces données nobiliaires sont attestées expressément par les mentions portées sur l'une des cloches de l'église, la cloche Marie Josèphe. Le bâtiment actuel contient en ses sous-sols un ancien cachot des xiie et xiiie siècles.
Chemin de fer de la banlieue de Reims
De l'ancienne ligne du CBR (Chemins de fer de la Banlieue de Reims), le pont de la ligne qui menait de Reims à Soissons en passant par Cormicy. Il reste encore visible aujourd'hui le pont du CBR et aussi un talus le long de la route de Berry-au-Bac. Cormicy disposait d'une gare avec un triage important que nécessitait l'activité économique avec l'emplacement nécessaire pour le chargement et le déchargement des marchandises. Cette gare induisit aussi la réalisation d'un hôtel et des restaurants liés au trafic et à l'activité ferroviaire. Cette ligne desservira jusqu'en 1933 le massif de St Thierry.
Monument aux morts
Le monument aux morts a été réalisé au chevet de l'église aux lieu et place des maisons qui venaient border la place Saint Vincent, patron des vignerons. Réalisé en 1927, il est l'œuvre du sculpteur rémois Paul LEFEVBRE (1887-1958) et de l'architecte Edmond HERBE (1865-1960). Son positionnement au chevet de l'église et dans l'axe est-ouest lui confère une symbolique forte du renouveau et de l'espoir avec le visage tendu vers l'Orient. Sont ainsi mêlés dans un même élan et dans un même espoir le profane et le sacré.
L'artiste contemporain Patrice Alexandre, dans le cadre de son travail sur les « sculptures de mémoire », s'est inspiré de ce monument aux morts de Cormicy. Ces œuvres sont exposées au Musée royal de l'armée et de l'histoire militaire à Bruxelles.
Balance de pesée
La balance de pesée ou bascule, place Flodoard, atteste encore de l'ancienne foire aux bestiaux.
Lavoirs
Le lavoir reconstruit après la guerre est aujourd'hui utilisé comme garage pour le remisage des véhicules du centre de premiers secours en l'attente de la construction d'un bâtiment plus adapté aux besoins des soldats du feu volontaires.
Il fut aussi reconstruit un second lavoir au-delà de la porte de Fismes, non loin de la route de Pontavert et alimenté par un ruisseau qui descendait le long du chemin du Lavoir qui existe encore aujourd'hui. Ce lavoir aujourd'hui disparu se situait au débouché de ce chemin sur la rue Jean Rostand.
Chapelle
En bordure de la route de Concevreux (chemin de Pontavert) à la sortie de la ville sont conservés les éléments attestant la présence d'une ancienne chapelle dont il ne reste que la porte obturée surmontée d'un calvaire. Elle porte la mention latine gravée dans le linteau : O crux ave spes unica (Ô croix je te salue unique espérance). À l'intérieur était une plaque avec la mention « Calvaire érigé par M. l'abbé Robin et les habitants de Cormicy en 1858, restaurée avec la pose de croix nouvelle par la famille Hacquart-Chevergny en 1896 ».
Urbanisme souterrain
Cormicy dispose d'un urbanisme souterrain qui est hérité pour une part d'un système défensif lié au grenier à sel et sa tour voire avec le système de remparts. Une partie de ce système est appelé caves Janvier. Ce sont 33 souterrains ou cavités qui sont, à ce jour, recensés à l'intérieur des anciens remparts. Une autre partie de ces cavités est sans doute héritée des fonctions militaires plus récentes à la fin du xixe et surtout lors de la Première Guerre mondiale. Ces caves sont creusées dans le sol calcaire. Les accès sont souvent architecturés avec soin avec des voûtes de moellons appareillés et des marches régulières parfaitement taillées. Les recherches souterraines ont aussi permis de découvrir une partie d'aqueduc souterrain. L'association Cormicy ma ville son histoire a œuvré pour la remise en accessibilité du souterrain Malot-Chauvaux qui est désormais visitable en toute sécurité. Une brochure a été aussi éditée par la même association.
Vestiges de la Première Guerre mondiale
Dans la « grande montagne » se trouvent les vestiges d'une batterie qui, pendant la Première Guerre mondiale, était chargée de protéger la cote 108 de Berry-au-Bac dont le rôle était de verrouiller le passage de la rivière Aisne. On peut y retrouver les restes de l'ancienne voie ferrée par où la batterie était approvisionnée en munitions. On y voit également les restes d'un blockhaus avec un poste d'observation que les Cormiciens appellent « Le casque ». Les bois sont encore sillonnées par les restes des tranchées.
Nécropole nationale de la Maison Bleue
La nécropole nationale de la Maison Bleue en bordure de l'ancienne RN 44, rappelle les durs combats de 1914. Elle recueille les corps de plus de 14 400 soldats français. Ces soldats sont principalement normands et parisiens. Ils tombèrent lors des combats entre septembre 1914 et avril 1915.
Sapigneul
Sapigneul est un village qui a été rattaché à la commune de Cormicy au xviiie siècle, mais il faisait depuis le Moyen Âge, partie de la même paroisse avec le même curé desservant. Il était situé au nord-est du territoire communal en limite d'avec la commune de Berry-au-Bac. Il était sur une colline et composé d'une maison forte et d'une chapelle avec quelques maisons formant hameau ainsi que d'un cimetière fort ancien. Ce site fut l'un des enjeux de la Première Guerre mondiale dès son début car la cote 108 permettait le contrôle du canal et surtout du passage de l'Aisne. Le village a été complètement détruit lors des combats qui firent rage. Situé en zone rouge, il n'a pas été reconstruit. Seul un pan de mur conservé permet de le situer, et de rendre hommage aux soldats qui sont tombés en ce lieu. C'est un lieu de commémoration, et de reconstitutions historiques. Entre Sapigneul et La Neuville furent découverts les vestiges d'un cimetière gallo-romain. Du haut de cette butte, il y a un superbe panorama sur Cormicy à contempler le matin.
Décoration française
Quelques plans historiques de Cormicy
Liste des maires successifs de Cormicy depuis 1800
Période |
Identité |
Etiquette |
Qualité |
1800-1807 |
Jean LEDOUX |
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1807-1827 |
Jacques MAUDUIT |
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1827-1830 |
Louis REGNART |
|
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1830-1832 |
Louis MAUDUIT |
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1832-1838 |
Pierre REGNART |
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|
Juillet-Août 1838 |
Louis LEFEVRE |
|
|
1838-1840 |
Louis HACQUART |
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|
1840-1864 |
Pierre DEROSIERES |
|
|
1864-1871 |
Remy BARBIER |
|
|
1871-1879 |
Toussaint MALOT |
|
|
1879-1881 |
Louis HAQUART |
|
|
1881-1884 |
Hubert LECOMTE |
|
|
1884-1896 |
Simon HERBILLON |
|
|
1896-1900 |
Paul FONTAINE |
|
|
1900-1904 |
Désiré MASSE |
|
|
1904-1909 |
Simon HERBILLON |
|
|
1909-1910 |
Désiré MASSE |
|
|
1910-1925 |
Guillaume LARUE |
|
|
1925-1935 |
Pierre GUILLAUME |
|
|
1935-1938 |
Emile LEMAIRE |
|
|
1938-1965 |
Pierre-Henri VALLET |
|
Notaire |
1965-1971 |
André SIMON |
|
|
1971-1977 |
André DELAUNAY |
|
Agent immobilier |
1977-1983 |
Hubert VALLET |
|
Notaire |
1983-1989 |
Jean-Louis MICHEL |
|
|
1989-2001 |
Charles GAILLOURDET |
|
Médecin |
2001-2008 |
Françoise TRAVERS |
|
|
2008- |
Dominique DECAUDIN |
sans étiquette |
Maître des écoles
|
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