Communauté de communes du Nord Champenois

Les origines du 1er Mai

Écrit le 26 avril 2016

Traditionnellement, à Cormicy, la nuit du 30 avril au 1^er mai est synonyme de jeux consistant à déplacer tout ce qui traîne sur la voie publique. Certaines années, cela a dégénéré; certains jeunes ayant pénétré les propriétés privées tout en prenant le risque d'infractions et la colère des habitants.

Que jeunesse se fasse ! Sachez vous amusez, sachez aussi respecter les riverains, les habitants de Cormicy, les propriétés privées, sachez aussi respecter le domaine public entretenu par vos Impôts.

Cette coutume cormicienne s'est éloignée de celle où il appartient au jeune homme d'aller déposer une branche de lilas à la fenêtre d'une jeune fille.
Mais bien au delà de Cormicy, la tradition du 1^er mai provient des celtes.

En Irlande, l'ancien système de reconnaissance du temps, tel qu'il ressort des textes, était fondé sur une division de l'année en deux saisons, la saison sombre et la saison claire. La première s'étendait du 1er mai à la fin octobre et célébrait l'été ; la seconde couvrait la période du 1er novembre à la fin avril et correspondait à l'hiver. Chaque point de jonction était marqué par une fête de grande importance dans le calendrier traditionnel. Il ne sera question ici que de la première, celle du temps estival, Beltaine. Selon les croyances populaires, le premier mai et sa veille, du coucher du soleil à midi, étaient marqués par une activité intense des puissances surnaturelles. Les portes de l'autre monde s'ouvraient sur une période hors du temps et le peuple des fairies, génies redoutables et menaçants en cette occasion, faisait irruption dans l'espace terrestre. Malheur à celui qui se trouvait sur leur chemin. Pour les sorciers et sorcières souvent munis de mauvaises intentions, Beltaine représentait aussi le moment le plus propice à exercer leur sortilèges. Afin de contrer les maléfices des uns et des autres, la société rurale irlandaise mettait en place une multiplicité de barrières protectrices parmi lesquels notamment les fleurs et les arbres jouaient un grand rôle. La veille du premier mai, nuit de tous les dangers, était aussi celle de tous les espoirs pour l'année à venir. Alors, les campagnes étaient sur le qui-vive.